La relation entre soeurs à l’âge adulte

Que reste-t-il de la relation entre sœurs de l’enfance ?

Relation entre soeurs à l'âge adulte

Il n’y a pas de chemin tout tracé, on ne reste pas forcément les sœurs qu’on a été. Chaque relation a son origine, son histoire, et surtout un avenir à co-créer.

Les relations fusionnelles entre soeurs à l’âge adulte

Si vous êtes dans ce cas, votre sœur est votre amie, votre confidente, celle que vous appelez dès que vous vivez quelque chose. Vous entretenez avec elle une relation privilégiée : votre sœur vous écoute avec empathie, autant que vous en avez besoin, elle est concernée parce que vous lui dites, mieux encore, vous n’avez pas besoin de parler pour être comprise.

Vous entretenez une relation de confiance, de sécurité affective. Vous adhérez toutes les deux, ou toutes les trois (ou plus si vous avez encore plus de sœurs !), à la même version du mythe familial. Vous avez des références communes, des anecdotes que vous évoquez avec plaisir, vous chicanant en surface. Vos échanges font sourire, les autres vous envient votre belle complicité.

Si cette description reflétait la norme, le métier de psychologue n’existerait pas !

Cette histoire est plus courante dans les contes de fées que dans la réalité. Vous la rangerez à côté de celle du prince qui vient sauver la princesse et ils eurent beaucoup d’enfants…..

Les relations fusionnelles contiennent leurs lots de profondeurs obscures, inconsciemment ou soigneusement édulcorées, afin de correspondre à la norme sociale acceptable : il est de bon ton d’aimer sa sœur et surtout de ne pas conserver de rancœur, de jalousie, de blessure, de non-dits, ceux que j’appelle « les dossiers non-classés ». Ceux qui vous amènent directs chez le psy !

La réalité est toute autre. Soit l’animosité est clairement déclarée, soit elle s’insinue dans les détours de votre inconscient et s’invite dans votre présent de façons rarement pertinente.

La règle d’Or c’est de comprendre que toute émotion non acceptée, non digérée, toute peine, chagrin, colère non réglée « trace sa route » et va se nicher dans un coin de votre cœur.

trois soeurs à l'âge adulte

L’émotion négative mène sa propre vie « d’Indépendante » jusqu’au jour où elle se manifeste, mesquine, infantile, comme une éructation involontaire, « mauvaise », prête à griffer, à réclamer, à clamer sa propre version : «  les parents t’ont toujours préférée, ils n’ont jamais su

te dire non»

Ces dossiers non-classés n’ont rien à voir avec l’Amour. Tout ceci n’empêche pas de s’aimer…..ni de se détester. 

Alors quoi faire ?

A l’âge adulte, on ne peut plus se cacher derrière les maladresses parentales : les incohérences, les injustices, les maladresses, les préférences …des parents . Tous les parents en font et n’ont pas toujours la conscience ni la volonté de les corriger, de s’en excuser.

Il vous appartient de les « travailler » à travers une démarche psychothérapeutique si cela vous fait souffrir. Je propose quelques pistes à explorer avant d’aller consulter.

Apprendre à formuler

 

Formuler ce qui vous dérange !

Dites à votre sœur ce qui vous a fait de la peine. Dites à vos parents (n’attendez pas qu’ils soient trop vieux !) ce qui a pu vous blesser.

N’ayez pas peur des conflits. Il y a une manière de présenter les choses qui peut faciliter le dialogue :

A votre sœur : « tu sais, je n’ai jamais osé te dire que …à quel point….tu te moques de moi, tu banalises mais en fait cela m’a fait beaucoup de peine lorsque……Je te demande de respecter ce que je ressens même si tu ne me comprends pas, même si tu n’es pas d’accord avec ce que je te dis… »

A vos parents : «  pour toi ce n’est peut-être pas important mais lorsque tu ………..je l’ai très mal vécu. Je ne t’en veux pas, j’ai juste besoin que tu m’écoutes….. »

N’attendez pas de miracle auprès de votre soeur après formulation

 

La réaction ne sera pas forcément à la hauteur de vos attentes mais le fait de formuler vos blessures, vos limites, ce que vous attendez de la relation avec votre sœur vous aidera à vous sentir mieux.

«  je sais que tu n’es pas d’accord avec moi mais j’ai quand même besoin que tu tiennes compte de ce que je te dis »

 

La réaction peut-être violente, agressive, désagréable ou au contraire vous surprendre favorablement mais le principal c’est que vous vous serez exprimez ! Tout ce qui sort de votre bouche ne reste pas à l’intérieur du corps et c’est préférable !

 

Ce qui a été formulé allège la relation, voire l’assainit.

Et rappelez-vous qu’il faut être deux au minimum dans une relation mais que si vous « bougez » dans la relation, c’est toute la relation qui bouge avec vous.

Fixez vos propres limites dans la relation avec votre soeur

« Arrête de m’appeler plusieurs fois par jour ! »

Si une relation vous est négative, toxique, il vous appartient de la mettre à distance. Le lien de sang n’est

 

pas une obligation à se laisser envahir et maltraiter psychologiquement.

Si les relations avec vos sœurs sont riches, profitez-en, si ce n’est pas le cas, il est possible de travailler la relation. Si vous n’y arrivez pas, prenez de l’aide auprès des professionnels et enfin, si vous êtes dans une impasse avec des situations qui se répètent et vous blessent, nulle obligation de subir tout ça !

 

soeurs dire non 

Mode d’emploi psychologique/résumé/ A l’attention des soeurs adultes 

  • Se réjouir des belles choses présentes et passées

 

  • Anticiper du bien, du beau, de la complicité ou toute chose positive dans la relation

 

  • Fixer des limites et de préférence dans l’instant présent

 

  • Formuler ce qui vous dérange à vos sœurs et à vos parents

 

  • Ne craignez pas les tensions qui peuvent surgir lorsque vous formulez ce qui vous dérange et n’hésitez pas à reprendre contact avec votre sœur pour lui montrer que vous souhaitez garder contact avec elle.

 

  • Faites-vous aider de professionnels si vous n’y arrivez pas.

 

  • Prenez vos distances si la relation vous fait beaucoup souffrir

 

Je suis à votre disposition pour le travailler en consultation et pour continuer l’échange sur les réseaux sociaux.

Et n’oubliez pas de laisser rentrer la lumière dans la maison.

La relation entre soeurs à l’âge adulte